- EAN13
- 9782213652009
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 04/06/2003
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 24,00
Le difficile et douloureux débat en cours sur le financement des retraites le
montre bien : les effets des phénomènes démographiques sont à la fois
inévitables et irréversibles. De même que le fléchissement de la natalité dès
le début des années 1960 n’a guère été remarqué à l’époque hors des milieux
spécialisés, sinon par Alfred Sauvy, Michel Debré, Peter Mac Donald et déjà
Pierre Chaunu, de même il est incontestable, chiffres de l’ONU à l’appui,
qu’aujourd’hui la planète tout entière ou presque a cessé de « remplacer la
génération » : les femmes en âge de procréer ne sont plus assez nombreuses ;
dans les décennies à venir, la population mondiale va certes continuer à
augmenter, mais ensuite elle va nécessairement décroître. Dans le tiers monde,
dans les pays occidentaux, notamment en Europe (sauf peut-être en France et
chez un ou deux de ses voisins), un malthusianisme primaire a presque partout
triomphé. Comment des actifs de moins en moins nombreux pourront-ils faire
vivre des inactifs de plus en plus nombreux ?
L’humanité se trouve engagée dans un processus qu’elle n’a jamais connu. Elle
doit le savoir, c’est la moindre des choses. Peut-être n’est-il pas encore
tout à fait trop tard…
Pierre Chaunu, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, est
professeur émérite à l’université de Paris-IV-Sorbonne ; Jacques Renard,
docteur en histoire, est ingénieur d’études à l’université de Paris-IV-
Sorbonne.
montre bien : les effets des phénomènes démographiques sont à la fois
inévitables et irréversibles. De même que le fléchissement de la natalité dès
le début des années 1960 n’a guère été remarqué à l’époque hors des milieux
spécialisés, sinon par Alfred Sauvy, Michel Debré, Peter Mac Donald et déjà
Pierre Chaunu, de même il est incontestable, chiffres de l’ONU à l’appui,
qu’aujourd’hui la planète tout entière ou presque a cessé de « remplacer la
génération » : les femmes en âge de procréer ne sont plus assez nombreuses ;
dans les décennies à venir, la population mondiale va certes continuer à
augmenter, mais ensuite elle va nécessairement décroître. Dans le tiers monde,
dans les pays occidentaux, notamment en Europe (sauf peut-être en France et
chez un ou deux de ses voisins), un malthusianisme primaire a presque partout
triomphé. Comment des actifs de moins en moins nombreux pourront-ils faire
vivre des inactifs de plus en plus nombreux ?
L’humanité se trouve engagée dans un processus qu’elle n’a jamais connu. Elle
doit le savoir, c’est la moindre des choses. Peut-être n’est-il pas encore
tout à fait trop tard…
Pierre Chaunu, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, est
professeur émérite à l’université de Paris-IV-Sorbonne ; Jacques Renard,
docteur en histoire, est ingénieur d’études à l’université de Paris-IV-
Sorbonne.
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