Journal (1912-1939)
EAN13
9782251918242
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Journal (1912-1939)

Les Belles Lettres

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Maurice Garçon (1889-1967) fut l’un des plus grands avocats de son temps. De
1912 à sa mort, il a consigné les événements, petits et grands, dont il était
le témoin ou l’acteur. Il vient de prêter serment quand il commence ce
journal, loin d’imaginer qu’il va devenir monumental. Il s’agit, dit-il, de «
simples notes » au fil de la plume, jamais retouchées. Petites scènes,
portraits, encore un peu scolaires. Et bien vite, il trouve son style, celui
d’un exceptionnel observateur. Les premiers temps sont rudes, bouleversés par
la Grande Guerre. Réformé, il souffre d’être considéré comme un planqué mais,
devant les conseils de guerre, il apprend le métier. Et quand il ne travaille
pas, il décrit l’atmosphère qui s’alourdit. Jusqu’à l’armistice qu’il « couvre
» comme un reporter. Il en a l’œil et se débrouille pour être partout où il se
passe quelque chose, comme plus tard, au Bourget, à l’arrivée de Charles
Lindbergh. Familier des estaminets du Quartier latin, il rencontre des
artistes, des auteurs qu’il se fera une spécialité de défendre. Et les clients
affluent, l’obligeant parfois à négliger son journal. Entre plaidoiries de
routine et intérêts de Coco Chanel, il parvient à courir les premières et,
plus inattendu, à satisfaire sa curiosité pour le paranormal. Les scandales
des années 1930 lui donnent matière à réflexion, penché sur un dossier proche
de l’affaire Stavisky. Son mépris de la corruption des confrères députés,
présidents du Conseil passés et futurs, s’épanche, sans parler de ses colères
à l’encontre des magistrats. Maurice Garçon mord mais n’est pas lui-même à
l’abri des préjugés racistes et antisémites. Il ouvre les yeux à Berlin, peu
après la Nuit de Cristal, alors qu’il va représenter la famille du diplomate
assassiné par Herschel Grynszpan. La guerre, à nouveau, sera bientôt là.
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